Quand Bruel monte au créneau
Patrick Bruel, on aime ou on n'aime pas - mais force est de constater que ceux qui vivent du poker en France lui doivent tous quelque chose. La France est le seul pays au monde, à ma connaissance, où dès le départ du boom du poker, une vraie star nationale a joué les locomotives médiatiques pour notre jeu de prédilection. Je dis bien VRAIE star nationale -- non-non, Ben Affleck n'est pas une star nationale aux USA ! A ce titre, PB (non, pas Petit Blind, en l'occurrence plutôt Phénoménal Blind) mérite bien les parts de marché qu'il va gagner d'ici quelques mois quand ledit marché sera ouvert à la concurrence !
Ce n'est évidemment pas pour écrire juste ca que je poste aujourd'hui, mais pour signaler une interview de notre loco dans le site du JDD (Journal du Dimanche -- lequel paraît aussi le samedi !). Site qui, décidément, met le paquet en terme de poker... A croire qu'ils prépareraient quelque chose !?!
L'avis de Bruel change progressivement au fil des années car seuls les cons changent d'avis. Et il clame cette fois haut et fort que le poker est un jeu dangereux. Il l'avait juste reconnu jusqu'ici sans vraiment l'affirmer. Cette fois, c'est clairement dit. Mais je nuancerais en précisant qu'il est dangereux comme le ski est dangereux (hors piste), la voiture est dangereuse (vitesse), le vin est dangereux (ivrogne !). C'est l'excès qui tue.
Je me souviens de ce directeur de cazingue qui, dans les années 1980, m'avait confié que s'il intervenait à chaque fois qu'un joueur pêtait manifestement les plombs, c'était d'abord pour éviter le fait divers toujours embarrassant d'un suicidé dans les jardins alentour, mais aussi pour laisser le forcené revenir une autre fois. En matière de poker, les casinos US ont introduit le jeu en limites fixes (limit poker) pour traire la vache et éviter de la tuer. Même principe.
Le poker est un marché et il doit caresser ses clients dans le sens du poil tout en empêchant les dérapages. C'est pour cela qu'il existe des plafonds de jeu dans les sites de jeu en ligne. Lesquels sont même les premiers à les imposer, car comme à la fin du match de foot on ne crève pas le ballon, à la fin de la session de jeu on ne ruine pas le client. Un client broke, c'est un client de moins !
Au départ, Bruel explique qu'il a hésité à affirmer aux médias qu'il jouait auxpoker -- en 1998, ca aurait pu troubler son image. Je l'avais pris en photo à Vegas en 1996 et il m'avait demandé de ne rien publier pour le moment. J'ai tenu parole... je n'ai même rien publié encore aujourd'hui ! A l'époque, en 1998, son agent lui a finalement affirmé que se montrer en jouueur de poker donnerait de l'épaisseur à son personnage... C'est intéressant, je trouve, de connaitre ces détails de coulisses après-coup.
Reste que les propos de Bruel sont édifiants. Extraits :
- A 65 ans, on peut se consacrer au poker. Pas à 17 ans, quand on est au lycée. Jouer des parties entre copains tous les week-ends est agréable. Mais passer des nuits devant l'ordinateur, c'est n'importe quoi.
- C'est convivial est sympathique, mais je recommande de se limiter en termes d'argent lors des soirées entre amis. C'est très gênant de prendre un chèque à un ami mais c'est encore plus désagréable d'en faire un.
- Je ne suis pas passé loin d'un 2e bracelet en 2002, mais j'ai quasiment laissé gagner mon adversaire, qui rêvait de son premier titre. C'était bête...
J'invite tout le monde à lire cette interview.
Par ailleurs, pour ceux que cela intéresse, Patrick Bruel se place définitivement en faveur de la loi Hanopi et le dit en utilisant la "parabole du boulanger".
Ce n'est évidemment pas pour écrire juste ca que je poste aujourd'hui, mais pour signaler une interview de notre loco dans le site du JDD (Journal du Dimanche -- lequel paraît aussi le samedi !). Site qui, décidément, met le paquet en terme de poker... A croire qu'ils prépareraient quelque chose !?!
L'avis de Bruel change progressivement au fil des années car seuls les cons changent d'avis. Et il clame cette fois haut et fort que le poker est un jeu dangereux. Il l'avait juste reconnu jusqu'ici sans vraiment l'affirmer. Cette fois, c'est clairement dit. Mais je nuancerais en précisant qu'il est dangereux comme le ski est dangereux (hors piste), la voiture est dangereuse (vitesse), le vin est dangereux (ivrogne !). C'est l'excès qui tue.
Je me souviens de ce directeur de cazingue qui, dans les années 1980, m'avait confié que s'il intervenait à chaque fois qu'un joueur pêtait manifestement les plombs, c'était d'abord pour éviter le fait divers toujours embarrassant d'un suicidé dans les jardins alentour, mais aussi pour laisser le forcené revenir une autre fois. En matière de poker, les casinos US ont introduit le jeu en limites fixes (limit poker) pour traire la vache et éviter de la tuer. Même principe.
Le poker est un marché et il doit caresser ses clients dans le sens du poil tout en empêchant les dérapages. C'est pour cela qu'il existe des plafonds de jeu dans les sites de jeu en ligne. Lesquels sont même les premiers à les imposer, car comme à la fin du match de foot on ne crève pas le ballon, à la fin de la session de jeu on ne ruine pas le client. Un client broke, c'est un client de moins !
Au départ, Bruel explique qu'il a hésité à affirmer aux médias qu'il jouait auxpoker -- en 1998, ca aurait pu troubler son image. Je l'avais pris en photo à Vegas en 1996 et il m'avait demandé de ne rien publier pour le moment. J'ai tenu parole... je n'ai même rien publié encore aujourd'hui ! A l'époque, en 1998, son agent lui a finalement affirmé que se montrer en jouueur de poker donnerait de l'épaisseur à son personnage... C'est intéressant, je trouve, de connaitre ces détails de coulisses après-coup.
Reste que les propos de Bruel sont édifiants. Extraits :
- A 65 ans, on peut se consacrer au poker. Pas à 17 ans, quand on est au lycée. Jouer des parties entre copains tous les week-ends est agréable. Mais passer des nuits devant l'ordinateur, c'est n'importe quoi.
- C'est convivial est sympathique, mais je recommande de se limiter en termes d'argent lors des soirées entre amis. C'est très gênant de prendre un chèque à un ami mais c'est encore plus désagréable d'en faire un.
- Je ne suis pas passé loin d'un 2e bracelet en 2002, mais j'ai quasiment laissé gagner mon adversaire, qui rêvait de son premier titre. C'était bête...
J'invite tout le monde à lire cette interview.
Par ailleurs, pour ceux que cela intéresse, Patrick Bruel se place définitivement en faveur de la loi Hanopi et le dit en utilisant la "parabole du boulanger".