Le premier site de poker online... 10 ans après
Regardez bien cette publicité presse pour PlanetPoker.com :
C'est la première publicité qui ait jamais été faite pour un site de poker en ligne. Elle a été publiée dans le numéro 5 de Poker Europa, en septembre-octobre 1999, donc il y a 10 ans.
En ces temps reculés, les casinos européens rivalisaient d'imagination pour attirer les joueurs. Le CCC de Vienne par exemple, sous la houlette d'un certain Thomas Kremser, avait inventé le WSOP trial : un tournoi qui reproduisait à l'identique la structure du WSOP main event. Personne ne parlait de WPT et encore moins d'EPT. Nulle part on ne jouait en cash-game au Hold'em no-limit - le jeu dominant était le pot-limit dealer's choice. Quant au multi-tabling...
Jouer sur internet ne serait jamais venu à l'idée des champions de l'époque. On s'amuse tellement plus autour d'une table en dur... Personne n'a vraiment compris qu'internet préparait un autre poker, un poker qui, en plus, allait intéresser tout le monde chez soi pour des sommes dérisoires, voire gratuitement... avec de l'argent dit "virtuel" (quelle idée ! c'est pour les nanas, ce truc...) Bref, un poker de masse.
L'arrivée progressive de gros investissements dans le poker en ligne inquiétait les clubs et les casinos "brick and mortar". Ils craignaient que, comme les clients n'auraient plus à bouger de chez eux, ceux-ci n'iraient plus au club. Pour tout dire, ils n'en dormaient pas la nuit ! En fait, le décollage s'est fait vraiment début 2003 avec les premiers satellites online sur PartyPoker et PokerStars. Auparavant, les sites de poker en ligne ont végété, et beaucoup, même, ont fermé. ParadisePoker n'a même pas trouvé preneur en 2002 pour $15.000. En 2004, son créateur l'a vendu pour la somme modique de... $285 millions. Et aucun club ni casino au monde - je dis bien AUCUN - n'a fermé. Au contraire : il s'en est créé des milliers, conséquence indirecte du poker online.
Au PokerEM d'octobre 2002, en Autriche, un joueur allemand très connu à l'époque est venu vers moi. Nous nous connaissions comme adversaires, il savait que j'avais en charge la partie francaise de Poker Europa tous les deux mois. Il m'a tendu sa carte sur laquelle était dessiné le logo d'un nouveau site de poker que personne ne connaissait, PartyPoker.com. Il m'a demandé si cela m'intéresserait de devenir leur représentant en France, charge à moi de rabattre des clients. Il a essayé de me décrire le principe de l'affiliation (pas simple pour quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler). Mais l'affaire sentait tellement mauvais finalement que j'ai décliné. Aujoud'hui, le principal problème de cet Allemand, qui vit à Las Vegas, est de savoir quelle Lamborghini il va s'acheter cette année.
Le 26 août 2009, vous vous levez pour prendre votre petit déjeuner et PlanetPoker.com existe encore. C'est devenu un site de poker gratuit avec des freerolls où l'on gagne un peu d'argent. Leur logo, qui est excellent, n'a pas changé. Mais c'est bien la seule chose qui n'ait pas changé dans le poker en 10 ans.
C'est la première publicité qui ait jamais été faite pour un site de poker en ligne. Elle a été publiée dans le numéro 5 de Poker Europa, en septembre-octobre 1999, donc il y a 10 ans.
En ces temps reculés, les casinos européens rivalisaient d'imagination pour attirer les joueurs. Le CCC de Vienne par exemple, sous la houlette d'un certain Thomas Kremser, avait inventé le WSOP trial : un tournoi qui reproduisait à l'identique la structure du WSOP main event. Personne ne parlait de WPT et encore moins d'EPT. Nulle part on ne jouait en cash-game au Hold'em no-limit - le jeu dominant était le pot-limit dealer's choice. Quant au multi-tabling...
Jouer sur internet ne serait jamais venu à l'idée des champions de l'époque. On s'amuse tellement plus autour d'une table en dur... Personne n'a vraiment compris qu'internet préparait un autre poker, un poker qui, en plus, allait intéresser tout le monde chez soi pour des sommes dérisoires, voire gratuitement... avec de l'argent dit "virtuel" (quelle idée ! c'est pour les nanas, ce truc...) Bref, un poker de masse.
L'arrivée progressive de gros investissements dans le poker en ligne inquiétait les clubs et les casinos "brick and mortar". Ils craignaient que, comme les clients n'auraient plus à bouger de chez eux, ceux-ci n'iraient plus au club. Pour tout dire, ils n'en dormaient pas la nuit ! En fait, le décollage s'est fait vraiment début 2003 avec les premiers satellites online sur PartyPoker et PokerStars. Auparavant, les sites de poker en ligne ont végété, et beaucoup, même, ont fermé. ParadisePoker n'a même pas trouvé preneur en 2002 pour $15.000. En 2004, son créateur l'a vendu pour la somme modique de... $285 millions. Et aucun club ni casino au monde - je dis bien AUCUN - n'a fermé. Au contraire : il s'en est créé des milliers, conséquence indirecte du poker online.
Au PokerEM d'octobre 2002, en Autriche, un joueur allemand très connu à l'époque est venu vers moi. Nous nous connaissions comme adversaires, il savait que j'avais en charge la partie francaise de Poker Europa tous les deux mois. Il m'a tendu sa carte sur laquelle était dessiné le logo d'un nouveau site de poker que personne ne connaissait, PartyPoker.com. Il m'a demandé si cela m'intéresserait de devenir leur représentant en France, charge à moi de rabattre des clients. Il a essayé de me décrire le principe de l'affiliation (pas simple pour quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler). Mais l'affaire sentait tellement mauvais finalement que j'ai décliné. Aujoud'hui, le principal problème de cet Allemand, qui vit à Las Vegas, est de savoir quelle Lamborghini il va s'acheter cette année.
Le 26 août 2009, vous vous levez pour prendre votre petit déjeuner et PlanetPoker.com existe encore. C'est devenu un site de poker gratuit avec des freerolls où l'on gagne un peu d'argent. Leur logo, qui est excellent, n'a pas changé. Mais c'est bien la seule chose qui n'ait pas changé dans le poker en 10 ans.