Caponga Poker Camp 2

Publié le par jokerdeluxe

Mardi 14/11
 
Les cours du Fortaleza Poker Camp ont commencé le mardi 14 novembre avec mon intervention sur l’histoire du poker. Le poker est né sur le Mississippi entre 1829 et 1840, à partir d’un jeu qui ressemblait étrangement à un jeu français, la Bouillotte : 4 joueurs, 20 cartes en tout, chaque joueur reçoit 5 cartes pour former une combinaison (paire, 2 paires, brelan, full ou carré). Il n’y avait pas de tirage pour améliorer puisque toutes les cartes étaient distribuées. Les témoignages d’avant la première Ruée vers l’or de 1848 font état du poker à 52 cartes, avec tirage et nombre de joueurs allant jusqu’à 8 (« draw poker »). Le nom est vraisemblablement une déformation du mot Poque, qui se prononce « poqui » en anglais. Le jeu de la Poque était aussi un jeu de cartes français, très voisin du Pochen allemand.
 
J’abrège ici mais j’ai fourni à mon auditoire bien d’autres détails prouvés par les écrits et par l’Histoire, qui montrent notamment la déformation du poker en un véritable jeu de familles à partir de la guerre de Sécession (1865), au retour des soldats dans leurs foyers. Auparavant, c’était essentiellement un jeu d’aventuriers et de marchands, surtout répandu dans les villes-champignons de l’Ouest.
 

Mercredi 15/11

Greice Yamagutchi (eh oui, c'est bien elle en photo), chef croupière anglaise, s’y colle avec un cours de première qualité sur les termes employés pour définir les différentes fonctions au poker, avec leurs nuances et leurs traductions. Je lui ai prêté main forte pour l’étymologie de certaines expressions, comme « suited » qui signifie « assorti », et non « consécutif » comme on pourrait le croire, qui se traduit par « connected ». « Consécutives assorties » se traduit donc par « suited connectors ». C’est le cas par exemple de la main J-10 à pique. Plus de 60 termes techniques ont été expliqués.

Jeudi 16/11

Greice a terminé son cours avec les règles du poker tel qu’il est pratiqué aux tables internationales, et les subtilités des conventions appliquées. Les élèves y ont appris notamment que quand un joueur relançait à tapis en fin de coup, son adversaire abattait évidemment, et si le joueur est battu et qu’il jette ses cartes, n’importe quel joueur de la table peut exiger de voir ses cartes. S’il ne désire pas courir ce risque, le joueur doit donc « mucker » sa main, c’est-à-dire la glisser vers les cartes déjà mortes du coup, qui se trouvent généralement en vrac devant le croupier.

J’ai ensuite enchaîné avec mon introduction au Hold’em no limit, constituée des 7 principes généraux du jeu :

- attaque

- sélection

- les bluffés gagnent

- adversaires

- les coups ne sont pas joués

- apparences

- jetons

Dit comme cela, c’est peu compréhensible, mais les développements décrivent à mon sens les principes généraux de ce poker, qui prévalent aux actions concrètes que le joueur doit prendre ensuite.

Une ambiance à la fois studieuse et festive

Voilà donc pour le début des festivités. Les élèves en apprennent tous les jours, et comme nous sommes ici dans un cadre hyper-décontracté où le temps n’est quasiment pas compté et où les instructeurs sont en accès libre, toutes les questions sont les bienvenues même en-dehors des cours. Elles donnent souvent lieu à des débats parfois enflammés entre les joueurs, débats constructifs autour des pours et des contres sur telle ou telle question de stratégie. C’est souvent passionnant.

Hier, un spécialiste de capoeira, art martial brésilien, nous a fait des démonstrations et nous a entraînés à ce sport esthétique très particulier, qui tient aussi de la danse. Aujourd’hui, ce sera Robert Cohen qui nous initiera à la boxe – non pas aux coups eux-mêmes, mais à l’entraînement de base, aux techniques de protection et d’évitement.

Comme vous en jugez, ce stage démarre propose dans un cadre isolé des contraintes quotidiennes une immersion totale dans le monde du poker de compétition, avec des intervenants de haut niveau qui ouvrent à des disciplines connexes utiles au joueur.

Ce qui n’empêche évidemment pas de faire la fête tous les soirs, car ici c est rituel : repas (de première qualité, y compris des langoustes) et boissons à volonté, danses endiablées avec des invitées charmantes des environs, bains de minuit dans l’océan qui déploie ses vagues écumeuses à 30 mètres, bains dans la piscine… C’est le paradis, je ne vois pas d’autre mot.

Publié dans Poker Brésil

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D
Bon ben à en croire les news aussi fraîches que le temps doit l'être là-bas, ils viennent de passer une semaine à rien faire... ou alors, à en faire tellement qu'il n'y a plus de temps pour nous tenir informé... Sur Paris, tout va bien, le temps est au beau fixe et les filles se promènent en bikini sur les bords de seine. Bon courage à vous, j'ai l'impression que vous en bavez !
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