Caponga Poker Camp 3

Publié le par jokerdeluxe

Aux deux-tiers de ce stage exceptionnel car unique au monde, voici un aperçu des dernières activités.
 
Je ne le mentionne pas mais je rappelle que chaque après-midi se termine par un tournoi qui dure environ trois heures et demie et qui compte pour le classement de « Super Baltringue » et de « Super Branlos », qui sont les deux titres de gloires du stage.
 
Vendredi 17/11 - Daniel Klein et la psychologie.
 
Ce Canadien anglophone (de l’Université de Toronto) enseigne la psychologie au plus haut niveau. C’est aussi un ancien co-gérant de club à Toronto… autant dire qu’il connaît parfaitement la question.
 
Son cours captivant, sous la tonnelle du « sitio » (une ferme de 50 hectares qui cultive les noix de cajou et élève des moutons) est un plaisir. Il y aborde le tilt, le choix de son jeu favori, l’image personnelle, la gestion financière… Des sujets qu’on voit rarement traités d’un manière aussi juste et aussi pointue.
 
La journée se termine par une fête (une de plus).
 

 

Samedi 18/11 - Barny Boatman et les différents stades du tournoi.

Je ne reviens pas sur Barny, que j’ai interviewé sous l’ombre d’un cocotier, interview publiée dans ce site il y a quelques jours. Il a fait preuve de ses connaissances en détaillant les différents stades du tournoi, avec les enjeux et les objectifs rattachés à chacun. Du grand art : Barny est un fin tacticien qu’on retrouve souvent en table finale des grands tournois. Nous buvons du petit lait en l’écoutant.

Comme Daniel, le cours de Barny était en anglais, et une traductrice (Greice Yamagutchi) se chargeait du français.

Aucun cours n’est professoral : les interventions des étudiants et des instructeurs sont recommandées à certains moments pour compléter le propos. Le travail de l’instructeur en est plus difficile, mais nous ne sommes pas ici pour faciliter son job : nous sommes ici pour mettre en évidence les principes de base et pour débattre des questions les plus pointues. Il est impossible qu’un étudiant sorte du stage en ayant mal compris un concept : il peut demander une reformulation et peut aussi rencontrer l’instructeur en privé, c’est-à-dire en impromptu en-dehors des cours. Le stage de Fortaleza est ouvert et décontracté, nous apprenons dans la détente mais nous sommes tous studieux.

Le soir, tout le monde a été transporté au « sitio » pour une méga fête comme j’en ai rarement vues. Comme la nuit tombe à 17h30 ici, dès 19h on a l’impression d’être au milieu de la nuit alors que ce n’est même pas encore l’heure du journal télévisé ! En revanche, au Brésil il est toujours l’heure d’une fête, et c’est effectivement vers 19h que celle-ci a commencé. En plein air, deux centaines d’invités ont d’abord assisté à une démonstration de capoeira avec cracheurs de feu, puis les rythmes endiablés ont pris le dessus. Au Brésil, il y a plus de filles que de garçons, donc ne vous étonnez pas si une superbe latina en bustier brillant et en mini-short, avec gambettes longues comme un jour sans tapioca, vous accroche le bras et vous entraîne pour un axe (prononce « haché ») ou un « forro ».

Ces danses rapides ressemblent à de la salsa, et si vous savez danser le zouc ou le rock vous vous adapterez sans trop de peine. En revanche, vous vous adapterez sûrement moins vite à cette manie qu’ont les latinas de vous tirer au milieu de la piste et de se coller à vous, sans aucune possibilité de refus. Quoique… mais attention : il faut assurer la danse. Si c’est le cas, vous êtes le roi de la fête. Sinon, à vous d’aller chercher la fille pour cette danse qui contraste tellement avec celles d’Europe.

En fin de matinée, je me réveille avec des contusions dans les jambes tellement j’ai tourné et tourné et tourné toute la soirée. Je vais voir Francesca, la masseuse aux yeux de braise intégrée dans le stage, pour une demi-heure brute où elle sépare minutieusement mes os et mes muscles pour me les remettre ensuite dans le bon ordre. Je revis.

Publié dans Poker Brésil

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