Des étrennes de m...
"Un cadeau de Noel sympa" (mon dernier article) et "Des étrennes de m..." : nos gouvernants soufflent le chaud, puis le froid. On n'en avait vraiment pas besoin dans un mois de janvier, fût-il clément.
Pourquoi ? Parce que l'EPT Deauville a été annulé avant-hier. Il n'aura donc pas lieu du 20 au 24 février comme prévu. Vous avez bien lu !
Chaque année depuis 2005, on se faisait tous une joie de passer quelques jours hivernaux dans la capitale normande du cinéma pour abattre quelques cartes sur les tapis verts. Mais aussi croiser les stars du poker mondial, les observer en finale, faire du shopping dans la rue principale, une virée sur les "planches" et éponger une bolée de cidre sur le port.
Seulement voilà : ce qui était autorisé en 2005 et en 2006 l'est moins en 2007.
Pourtant, la loi n'a pas changé depuis. Le projet de loi sur la prévention de la délinquance (voir mes articles récents) n'est pas encore appliqué -- s'il l'est un jour. C'est donc la loi actuelle qui est appliquée, or elle n'a pas changé depuis 2005 et même avant.
L'European Poker Tour est sponsorisé par PokerStars.com. Or, toute publicité pour les casinos est interdite en-dehors de leur zone géographique, et un casino en ligne, par définition, n'a PAS de zone géographique. Les Renseignements Généraux s'en sont apparemment rendu compte récemment puisqu'ils ont entendu l'organisateur de l'EPT Deauville suite à une plainte déposée contre lui, car il a évidemment dû faire de la publicité pour PS dans le cadre de la promotion de l'événement. Ce qui est interdit. L'autorisation qu'ils avait accordée les deux années précédentes tombe donc à l'eau.
On comprend la tristesse de tout un chacun, surtout ceux qui se sont déjà qualifiés pour le tournoi. Elle n'égalera jamais celle du casino, qui perd une très grosse opération, d'autant que les parties d'argent sont autorisées. C'est le paradoxe : le poker est libéralisé d'un côté, mais haro sur le jeu en ligne qui est la cible de toutes les attaques. Il faudra nous y habituer.
Les autorités ne condamnent pas le jeu gratuit en ligne -- du moins pour le moment. Les sites installent donc une version en "point net", comme PokerStars.net, pour laquelle la publicité n'est pas prohibée (comme le prouvent les annonceurs qu'on trouve depuis peu dans les magazines de poker francais). J'imagine que ce sera ce sponsor-là qui sera choisi pour la prochaine édition deauvilloise... A moins que cet EPT ait lieu en huis clos... lol