Everest passe sous giron franco-monégasque
Cocorico... La rumeur traînait dans le Landerneau du poker depuis quelques mois, mais aujourd'hui c'est officiel : 60% du site de poker en ligne Everest ont été rachetés par Mangas Gaming, société détenue à 50/50 par Lov Group (holding du très ambitieux Stéphane Courbit) et la Société des Bains de Mer de Monaco. Les 40% restants demeurent la propriété de GigaMedia, société cotée au NasDaq. Mangas possède déjà BetClic, leader des paris en ligne en Europe, mais aussi Expekt et Bet-at-home, ce qui en fait un opérateur de premier plan sur tous les secteurs du jeu en ligne. Avec une présence dans plus de 25 pays, Mangas Gaming compte actuellement plus de 4 millions de clients et un effectif de plus de 600 personnes. |
Rappelons qu'Everest n'est autre que le sponsor officiel des WSOP 2008 et le sponsor très actif d'un certain Antoine Saout. L'entreprise compte 250 collaborateurs et c'est l'un des rares sites de poker en ligne a posséder sa propre technologie. Avec cette opération, Everest se positionne agressivement comme prétendant à une licence de jeux en ligne prochainement délivrée par l'Etat français, et Arthur Wang, PDG de GigaMedia, estime qu'il a fait une excellente affaire car le marché européen lui est encore plus largement ouvert.
A l'heure où il existe encore des chefs d'entreprise francais sur le net qui sont gardés 12h en garde à vue pour des raisons difficiles à éclaircir, cette nouvelle montre que les opérateurs de l'Hexagone ne s'en laissent pas compter et répondent présent quand il s'agit de rappeler le gouvernement à ses engagements. Il en faut. A la vitesse où vont les choses, le 1er janvier 2010, qui était la date officielle d'ouverture de la concurrence aux poker et paris en ligne, non seulement ne sera pas tenue, mais il est probable que ladite ouverture ne sera pas non plus faite pour les paris de la Coupe du Monde de Football en Afrique du Sud, en juin prochain. Certains n'hésitent pas à avancer la date du 1er janvier 2011 !
Ce projet de loi, qui ne satisfait personne à part quelques esprits chagrins, tourne à l'Arlésienne. A force de relancer, relancer, relancer sans fin avec sa bankroll infinie, l'Etat francais dégoûte les entrepreneurs qui ont le plus de bonne volonté et les pousse à s'installer sous le soleil radieux de Malte, où l'herbe est plus verte, les impôts moins élevés et l'état moins regardant.