52 méthodes pour tricher au poker
52 Méthodes pour tricher au Poker
par Allan Zola Kronzek
CC Editions - 330 pages
Il existe plusieurs livres expliquant la tricherie au poker, mais celui-ci présente un avantage : il présente un large panorama des plus efficaces et des plus courantes. Il les décortique du point de vue technique (80 dessins). Il incorpore aussi les tricheries en Hold’em, alors que jusqu’ici seules celles en poker fermé étaient présentées – du moins dans les livres en français.
C’est ainsi qu’on retrouve les classiques sauts de coupe, donnes en second, changes de jeu, communication gestuelle, montage du jeu, marquage des cartes… Rien que de petites choses innocentes que vous ne pourrez jamais déceler si ce sont des types entraînés qui les font, mais qui vous confisqueront à coup sûr les gros pots qui vous étaient dûs.
Chose appréciable : chaque stratagème se termine par un paragraphe « Prévention et détection », très bonne idée de l’auteur.
Une précision sur le contenu. Il existe un jeu marqué dont fait état l’auteur, appelé « juice deck », qui consiste en grandes marques à peine visibles à l’œil nu, sauf pour le joueur au regard exercé (pas de lentilles requises). J’ai vendu des dizaines de ces « juice decks » dans ma vie précédente, destinés à l’illusionnisme. L’auteur estime que ces jeux ont été inventés en 1960. Pourtant, l’auteur russe Nicolas Gogol (1809-1852), dans sa pièce Les Joueurs datant de 1836, met en scène un tricheur qui utilise un jeu dont les marques ne se voient que de loin – or c’est le propre justement du « juice deck » – et à ma connaissance, c’est le seul jeu qui réussisse cette performance. Les historiens trancheront…
« Je puis me placer à 5 pas et de là, reconnaître n’importe quelle carte ! » Les Joueurs de Gogol (1936), téléfilm de 1960 de M. Bluwal avec M. Piccoli, C. Denner, A. Adam, J.P. Marielle… (Ina).
Le lecteur appréciera aussi dans ce livre une belle édition à couverture rigide, beau papier et mise en page aérée… Plus la traduction d’un expert français, le magicien pro Jean-Jacques Sanvert.