4 conseils généraux

Publié le par jokerdeluxe

De retour d'une virée salvatrice entre brioche et mogettes (petits haricots péteurs) de Vendée, à l'Atlantic Poker Club, je me fends de 4 conseils généraux relatifs à des erreurs que je vois commettre encore et toujours dans les clubs que je visite ou qui ont l'amabilité de m'inviter  :

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1.   Ne l'oubliez pas : le poker est un jeu d’argent
Jouez toujours à votre niveau financier. Si vous réussissez bien à des tables d’un certain prix, n’en changez pas.
Si vous optez pour des tables plus chères et si vous ne gagnez plus, redescendez en prix. C'est ce qu'il y a de plus dur à faire psychologiquement !
L’argent du travail ne doit pas aller au poker. Vous devez créer votre capital-jeu à partir de votre budget loisir, donc sans prélever sur les sommes réservées aux besoins de base comme le loyer, l’alimentation, les vêtements.
Quand votre capital-jeu existe, vous devez le gérer. S’il disparaît, reconstituez-le mois après mois à partir de votre budget loisir. Ce sera l’occasion de faire une pause qui vous fera respirer un air qui ne sent plus le poker.
Si vous n’avez pas de budget loisir, ne jouez pas au poker.
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2.   Affrontez aussi des meilleurs que vous
Si vous ne jouez que contre des joueurs médiocres, vous gagnerez certes, mais vous ne progresserez pas. Or, plus serez fort au poker et plus vous serez capable de battre des adversaires différents et de meilleur niveau.
Jouer contre des meilleurs que soi implique d’accepter une période de perte probable, qui est aussi une période de perfectionnement. Cela fait partie du processus de progression de chaque joueur de poker sérieux.
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3.   Ne polluez pas votre vie
Le poker est un jeu. Même en admettant qu’il prenne une grande place dans votre vie, en aucun cas vous devez négliger le reste.
Un professionnel du poker dont la vie est submergée par son métier est exactement dans le même cas que le chef d’entreprise envahi par son travail : il délaisse le reste de sa vie, c’est-à-dire son conjoint, sa famille, ses loisirs, ses projets de vie.
On a tous le droit d’avoir une passion forte. C’est même recommandé pour l’équilibre du cerveau. Mais une passion envahissante pénalise notre entourage et notre propre équilibre. Jouer au poker ne doit pas nous empêcher de continuer à nous promener en famille, à aller au cinéma, à visiter des musées, à lire des livres.
Nous vivons dans un monde où le temps est compté, d’autant plus compté qu’il regorge de choses fantastiques à découvrir. Le joueur de poker qui, après dix ans de jeu dévorant, a vu sa femme le quitter, a été délaissé par ses enfants, s’est ruiné financièrement, tourne un regard attristé sur toutes ses années gâchées. Ne devenez pas cet homme ou cette femme de la déchéance.
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4.   Recherchez l’excellence
Au poker comme dans n’importe quelle activité, cherchez à vous améliorer. Le poker a ceci de particulier qu’il peut dévoiler des pans entiers de votre personnalité que vous ignoriez auparavant.
A l’attaque, vous pouvez vous révéler un véritable « tueur » alors que vous êtes d’un caractère aimable. Le poker peut vous révéler redoutable tacticien, pétri de patience, alors que vous êtes frénétique dans votre vie sociale.
Vous ne soupçonnez pas ce que le poker peut vous apporter comme connaissance de vous-même et vous faire ressentir comme émotions nouvelles. Si vous savez les apprécier avec modération, vous pourrez exploiter ces bienfaits dans votre métier et dans votre rapport avec les autres.
Les bons joueurs de poker sont toujours des hommes sages en eux-mêmes, et doivent une bonne part de cette sagesse au poker.
Certains joueurs trouvent saugrenu voire humiliant de chercher à apprendre sur le poker, par l'intermédiaire de livres, de DVD ou de cours. Pourtant, dans la vie professionnelle, la formation continue ne s'arrête jamais (d'où son nom !) et personne ne s'oppose  cette idée. Alors pourquoi en serait-il autrement dans le poker ? 

Publié dans Stratégie

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