Pour plafonner vos pertes

Publié le par jokerdeluxe

Dans la série des astuces, en voici qui va arranger les tilteurs devant l’Eternel.
Si vous jouez en cash-games chez vous ou au domicile d’un copain, il vous est sûrement arrivé d’assister à des dérapages. Un joueur s’emballe, il reprend moult caves et recaves, il est poursuivi par une malchance d’anthologie, etc. Quand on joue en no-limit, on a vite fait d’atteindre des sommets en matière de pertes.
Résultat : quand l'heure est venue de passer à la caisse, la perte est pharaonique.
 
J’ai publié dans Poker Cadillac les deux moyens qui permettent d’éviter la débandade et les pertes au-delà du raisonnable. Mais comme personne n’est parfait et que tout le monde n’a pas lu Poker Cadillac, je les rappelle ici.
 
Solution Hellmuth : le “cash down” ou la poire pour la soif
 
Dans Poker Pro, le grand champion américain donne une solution pour éviter les dérapages monétaires en Hold’em no limit joué chez soi.
 
Vous pouvez demander à chaque joueur d’avoir au moins 50 euros en jetons (qui représentent donc le maximum pouvant être misé par joueur sur un coup donné) et les autoriser à “débrayer” la part de leur tapis supérieure à cette somme.
Donc, si quelqu’un gagne un pot de 110 euros, il peut en soustraire 60 en jetons et les mettre de côté, en en laissant 50 pour le coup suivant de hold’em no limit.
 
De cette manière, les mises ne dépasseront pas le raisonnable après quelques heures de jeu de hold’em no limit, comme cela arrive habituellement.
 
Solution Montmirel : la “perte plafonnée”
 
Ce principe a fait ses preuves maintes fois en partie privée et je l’ai pratiqué sans y voir de défaut. Il tient la route. Je l’ai ajouté dans le livre de Lou Krieger que j’ai traduit et adapté en 2005, Poker pour les Nuls.
 
Les joueurs commencent par se mettre d’accord sur la plus grosse perte qu’ils peuvent endurer dans cette partie. Supposons pour l’exemple que ce sera 200 euros.
 
Quand les comptes sont faits en fin de partie, le plus gros perdant, quelle que soit sa perte, devra régler 200 euros.
 
Les autres joueurs gagnent ou perdent en proportion de leur gain ou de leur perte. Prenons un exemple chiffré :
 
– A perd        (120)
– B gagne                  360
– C perd        (640)
– D perd        (240)
– E gagne                   510
– F gagne                   320
– G perd        (130)
– H perd        (60)
 
Le plus gros perdant est C (–640). Conformément au principe, au lieu de perdre 640, il ne perd que 200. Ce faisant, on lui applique un quotient de 3,2. Pourquoi ? Parce que 640 / 200 = 3,2.
 
Puis, on divise les gains et les pertes adverses par 3,2. Et voici les nouvelles différences :
 
– A perd        (38)
– B gagne                  113
– C perd        (200)
– D perd        (75)
– E gagne                   160
– F gagne                   100
– G perd        (41)
– H perd        (19)
 
Ce système s’accompagne d’une contrainte. Pour éviter qu’un joueur rachète des quantités énormes de caves en cours de jeu, ce qui s’expliquerait puisque sa perte est plafonnée, on limite la reprise de caves à la moyenne des caves prises par les joueurs.
 
Par exemple, s’il y a huit joueurs et si 53 caves ont été prises, la recave suivante sera plafonnée à 7 caves (=53/8 arrondis). Celle d’après sera plafonnée à 8 caves (=60/8), etc.

Publié dans Astuces

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L
Tout à fait, Charlie, euh, François, je ne l'ai pas précisé mais la formule vient de toi, le tableau vient de moi ;-)<br /> Ca s'appelle être complémentaire...
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F
C'est vrai, et qui est-ce qui l'a crée déjà ??
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L
... et il existe un tableau Excel qui met en application tes calculs... Il est normalement présent sur le CD qui accompagne "Poker on Line", non ?
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