"Noir de chez Noir !"

Publié le par jokerdeluxe

Vous jouez dans un club depuis deux ans environ, régulièrement ou pas, peu importe. Et un jour un gars vient vers vous et qui vous dit : « Tu te souviens comment tu m’as explosé dans ce tournoi ? Tu fais full à la dernière, contre ma couleur max ! »
 
Vous ouvrez grand les yeux car vous ne comprenez pas : non seulement vous ne vous souvenez pas de ce joueur, mais en plus il vous parle d’un coup qui ne vous dit rien de spécial.
 
En revanche, vous vous souvenez très bien du coup inverse, quand pareille mésaventure vous est arrivée. C’était en 2002, à Amsterdam, pendant les MasterClassics.
 
Que se passe-t-il alors ? Le joueur se trompe-t-il de personne ? Apparemment non : il insiste, il vous reconnaît bien, il sait que c’est vous.
 
La réponse est simple : on se rappelle toujours plus facilement des mauvais coups qu’on a subis (bad beats) que de ceux qu’on a infligés. Pourquoi ? Parce l’homme est ainsi fait qu’il n’apprécie pas assez ses bonheurs tout en aggravant ses malheurs.
 
Si vous êtes vendeur, vous vous souvenez probablement davantage de vos ventes manquées d’un cheveu que de celles qui ont été inespérées.
Cela vaut aussi pour le poker. C’est pourquoi certains joueurs, dont le mental est davantage tourné vers le pessimisme, « voient tout en noir » et n’arrêtent pas de répéter à qui veut l’entendre qu’ils sont « noirs de chez Noir ». Si vous jouez à leur table, vous verrez qu’ils accentuent les fois où les cartes se retournent contre eux mais n’éprouvent aucune allégresse équivalente quand elles les sauvent.

Publié dans Stratégie

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P
Je ne suis pas d'accord on se souviens tres bien des royal fulshes avec les joueurs qui ont envoyé boite ;-)<br /> <br /> <br />
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