Caponga Poker Camp 1
Bienvenue au paradis
Nous sommes arrivés il y a 2 jours le soir après l’avion et une fête nous a accueillis dans la plus grande maison ouverte qui constitue le domaine au bord de la mer qui nous reçoit ici, à Caponga, à 60 km de Fortaleza. Musique brésilienne et antillaise au programme, buffet délicieux et ambiance folle d’entrée de jeu, avec Fougan dans le rôle du nageur fou dans la piscine, bientôt suivi de quelques cinglés qui plongent dans les deux sens du terme, dont votre serviteur. Les volants frénétiques des jupettes des invitées locales font le tour complet de la piste, l’air vibre des congas et des bongos. (photo : un accueil des plus chaleureux !)
Quatre grandes maisons nous abritent ici, en bordure d’une plage de sable fin où l’eau est plus chaude que celle de la piscine, et tout aussi claire. Le matin tôt, les pêcheurs de langoustes de Caponga prennent la mer, dans leurs bateaux à voile à fond plat et au gréement curieux qui rappelle la voile latine. De jeunes femmes blondes aux cheveux ondulés marchent en riant dans le sable, habillées à la brésilienne, c’est-à-dire comme des danseuses de revue parisienne (j’exagère à peine).
Vous vous levez les yeux embrumés, les autres inscrits au stage aussi. Des cartes provenant de plusieurs paquets sont encore dispersées sur les tables basses, avec des jetons encore en piles dépareillées des suites des parties de la veille.
Bienvenue au premier stage de poker français sous le soleil tropical de Caponga, district de Fortaleza, état de Cearà, Brésil.
Un programme sélectif
Le programme pédagogique de ce stage d’exception est clair :
- Le matin, quartier libre, vous faites ce que voulez, c’est-à-dire en gros vous remettre des fatigues de la veille, plonger dans l’eau de mer houleuse ou dans la piscine, titiller la raquette de tennis, faire une balade à cheval, une partie de ping-pong ou même, pourquoi pas, une partie de poker.
- L’après-midi, dès 14h30, les choses sérieuses commencent. D’abord un cours magistral, puis le débriefing de la veille et enfin, le tournoi quotidien de classement.
Les cours magistraux sont assurés par 7 instructeurs dont moi-même. Ils portent sur une connaissance progressive et concrète qui commence par l’histoire du poker et finit par les cotes virtuelles en passant par la psychologie du joueur, l’agressivité mesurée, les tournois internationaux et leurs secrets… Vous voilà en face d’un professionnel qui connaît à fond sa partie et qui a préparé son intervention. Ensuite, comme les instructeurs et les élèves sont mélangés en permanence, les élèves ont un accès libres aux instructeurs à qui ils peuvent poser toutes les questions.
Le tournoi commence en fin de soirée et dure à peu près trois heures et demie. Chaque élève marque des points, avec des bonus pour les trois premiers et un point de plus pour ceux qui sortent un instructeur. Pendant le tournoi, chaque élève est incité à noter les coups qui leur ont semblé importants.
Le débriefing des coups a lieu le lendemain. Les coups les plus démonstratifs sont présentés, commentés et discutés (photo : Pascal et François commentent des coups expérimentaux, sous l’œil vigilant de Greice et de Daniel). Certains instructeurs ne sont pas toujours du même avis sur les décisions à prendre : un débat s’engage alors, où chacun défend ses arguments. Les élèves s’enrichissent en y participant. Les experiences s echangent.
Six instructeurs triés sur le volet
- Greice Yamaguchi (Brésil), croupière en Angleterre et cadre pour former les croupiers : définitions du poker, descriptif du jeu, procédures.
- Pascal Perrault (France), spécialiste des tournois internationaux : commentaires des coups, secrets de tournois, cotes financières.
- Fougan (France), spécialiste des tournois internationaux : idem.
- Robert Cohen (France), spécialiste des tournois internationaux : la tricherie au poker.
- Daniel Klein (Canada), psychologue : psychologie du joueur.
- Barny Boatman (Angleterre), spécialiste des tournois internationaux : techniques de tournoi.
- François Montmirel (France), écrivain-traducteur de poker : fondamentaux du hold’em no limit, agressivité en jeu, fins de tournoi, jeu en tête à tête… (photo : une partie de l’assistance pendant le cours sur l’histoire-géo du poker).
Un matériel et un personnel au top-niveau
De vraies tables de poker ont été installées au rez-de-chaussée de l’une des maisons pour accueillir à la fois le tournoi et les ateliers. Les cartes, jetons, tapis sont bien sûr de qualité professionnelle.
Les repas sont pris en commun sur la terrasse en face de la mer, sous une véranda géante, avec des cuisiniers qui préparent les langoustes, les poissons, les légumes, les boissons en direct. Les vagues frappent le muret de protection a 5 pas.
Le personnel rattaché aux quatre maisons totalise près de 15 personnes… dont une manucure, une masseuse et 4 vigiles (qui nous accompagnent pour assurer nos déplacements hors des enceintes).
Le classement
Le tournoi qui a lieu chaque jour procure un classement cumulatif. Le premier du classement porte le maillot jaune du « super baltringue », alors que le dernier porte le maillot rouge à pois verts du « super branlos » (qu’il cherche évidemment à refiler dès que possible à un autre concurrent).
Autant dire que tous les élèves se défoncent pour cumuler les points. Résultat : la qualité de jeu qui prévaut dans ces épreuves journalières est excellente, même s’il n’y a pas un seul euro mis en jeu. Par ailleurs, le premier au classement final, après les neuf tournois successifs, aura un magnifique cadeau.
Voilà pour le moment. Rendre l’atmosphère qui règne ici n’est pas simple, tant elle contraste avec celle qui règne dans notre pays froid et parfois guindé. Mais ces quelques photos vous en donnent un aperçu. Nous vivons chaque jour le savant mélange des vacances au soleil de novembre et des séances studieuses du perfectionnement au poker. Vivement la suite !